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Alice Evelyn Wilson (1881-1964)

« Nous n’avons jamais compris comment elle pouvait tout accomplir dans une journée, premièrement son étude, ensuite un cours de deux heures, et puis de retour à son étude pour finalement faire une excursion en après-midi. » (Meadowcroft, 1990, p. 218

Alice Evelyn Wilson fut la première Canadienne géologue à être embauchée par la Commission géologique du Canada. Pour ce faire, elle a dû faire face à plusieurs obstacles au cours de sa vie et de sa carrière, avec confiance en ses talents et sa passion pour ses recherches.

Alice Wilson est née en 1881 à Cobourg en Ontario. Son père, Richard Wilson aimait initier ses enfants au plein air. Alice s’habitua vite à la vie de plein air, en faisant du canoë et de la randonnée.

La famille d’Alice encourageait son apprentissage et sa curiosité intellectuelle. En 1901, Alice entreprit ses études universitaires au Victoria College, à Toronto, en étude classique. Malheureusement, lors de sa troisième année d’études, Alice est prise d’anémie, une condition qui la suivra toute au long de sa vie, et échoue plusieurs examens. Après cette période difficile, Alice décide de ne pas retourner à l’université et commence un poste de commis à l’Université de Toronto. En 1909, Alice trouve un emploi à la Commission géologique du Canada, comme aide de musée au département de paléontologie.

Alors qu’elle travaille à la Commission géologique du Canada, le paléontologue Percy Raymond, l’encourage à reprendre ses études pour obtenir son diplôme de premier cycle. Après avoir terminé ses études avec succès, Alice retourne à la Commission géologique du Canada pour continuer son travail avec Raymond. Alice en apprend sur les fossiles et obtient la permission de prendre part à de courtes excursions aux alentours d’Ottawa, puisque les longs voyages étaient jugés comme inappropriés pour les femmes. Alice a continué tout au long de sa carrière à faire des excursions dans la vallée de l'Outaouais.

Alice voulait obtenir son PhD., qui lui était nécessaire afin de progresser dans sa carrière à la Commission géologique du Canada. Elle fait alors une demande de congé pour pouvoir poursuivre ses études, mais sa demande est refusée, même si la plupart des hommes voulant faire de même se voyaient y être alloués. Alice fait plusieurs autres demandes sans succès, chose qu’elle attribue à son genre, en disant que les raisons de refus étaient variées, mais que la raison fondamentale résidait dans le fait que d’accepter sa demande ferait en sorte que les femmes soient éligible à de plus hautes positions dans l’organisation.

Pendant ce temps à la Commission géologique du Canada, la santé d’Alice s’affaiblit une autre fois. Malgré les refus elle continue à soumettre des demandes afin de pouvoir retourner à l’Université pour obtenir son doctorat et reçoit en 1924 la permission de partir sans salaire. Pour compenser, Alice recherche des opportunités de bourse et pose sa candidature pour la bourse annuelle de la Fédération canadienne des femmes diplômées des universités. Au début, la Commission géologique du Canada ne voulait pas permettre à Alice de poser sa candidature, mais a éventuellement fléchi et Alice devint la lauréate de 1926.

Ceci n’était pas le dernier obstacle qu’elle devrait surmonter pour obtenir son doctorat, bien qu’elle réussisse. En utilisant son travail sur le terrain dans la vallée des Outaouais, Alice obtient son doctorat en géologie en 1929 à l’Université de Chicago.

Les problèmes discriminatoires auxquels Alice due faire face alors qu’elle voulait obtenir un congé ne se sont pas dissipés grâce à son doctorat et pendant son congé, le directeur Dr D.H. Collins demande que son remplaçant soit un homme. Après avoir obtenu son doctorat, Alice pose sa candidature au poste d’associée paléontologue aux invertébrés, qui lui été refusé en partie parce que Collins ne croyait pas qu’une femme pouvait répondre aux exigences du poste, et serait du coup surpayé.

Ce n’est qu’en 1935, alors que le gouvernement remarque les réalisations d’Alice et l’élut comme première femme membre de l’Ordre britannique de Canada, que la Commission géologique du Canada commence à reconnaître les talents et compétences d’Alice. En 1936, Alice quitte le département de paléontologie pour joindre le département de géologie en tant qu’aide-géologue.

C’est en 1945 qu’Alice devient géologue. Bien qu’elle devait se retraiter à l’âge de 65 ans en 1946, comme le règlement l’entend, elle continu de mener son travail sur le terrain et débute l’enseignement à l’Université de Carleton. Alice était passionnée par son travail et déterminée à poursuivre ses recherches le plus longtemps possible. En 1959, la Commission géologique du Canada organise une fête pour célébrer et reconnaître les 50 ans d’Alice dans l’organisation. En 1963, suite à des problèmes de santé, Alice cesse d’enseigner et de travailler à la Commission géologique du Canada. Alice s’éteint en 1964, mais son héritage demeure. Les étudiants s’appuient encore à ce jour sur ses publications concernant les basses terres de l'Outaouais et du St-Laurent et la Fédération canadienne des femmes diplômées des universités a maintenant un fond en son honneur visant à aider les femmes voulant aller à l’université. Alice Wilson s’est battue pour son éducation et pour sa carrière. Sa passion et sa persévérance ont rendu son succès possible dans un domaine entièrement dominé par les hommes.

Les images d'Alice Wilson sont tirées de NRCAN: https://geoscan.nrcan.gc.ca/starweb/nrcanphoto/servlet.starweb

Permission de NRCAN : https://open.canada.ca/en/open-government-licence-canada

Bibliography

Alice Wilson. (s.d.). Consulté le 26 mars 2018, https://www.collectionscanada.gc.ca/women/030001-1415-e.html

Alice Wilson: Geochemistry and Geochronology. (s.d.). Consulté le 15 janvier 2018 http://www.science.ca/scientists/scientistprofile.php?pID=274

Meadowcroft, B. (1990). Alice Wilson, 1881-1964: Explorer of the Earth Beneath her Feet. In Despite the Odds: Essays on Canadian Women and Science (pp. 204-219). Montreal: Véhicule Press.

Montagnes, A. (1966). Alice Wilson, 1881-1964. In The Clear Spirit: Twenty Canadian Women and their Times (260-278).  Toronto: University of Toronto Press.

Sinclair, W. G. (1966). Memorial To Alice E. Wilson (1881-1964). Geological Society of America Bulletin, 77(11), 215-218. doi:10.1130/0016-7606(1966)77[p215:mtaew]2.0.co;2

This Week in History Archives: Nothing Could Stop Alice Wilson. (24 décembre 2012). Consulté le 15 janvier 2018 https://www.pc.gc.ca/apps/cseh-twih/archives2_E.asp?id=957

Russell, L. (1965). Alice Evelyn Wilson. The Canadian Field- Naturalist, 70(3), 159-161.

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