Margaret Newton est une pathologiste et mycologue renommée. Elle est bien connue pour ses recherches pionnières sur la rouille noire due à Puccinia graminis et les effets de cette rouille sur le blé, une des ressources agriculturales principales du Canada.
Mme Margaret Newton est née à Montréal le 20 avril 1887. Après avoir terminé sa scolarisation, elle a complété unecertification d’enseignante à l’institut collégial de Vankleek Hill en Ontario et a travaillé comme enseignante pour quelques années afin d’accumuler assez de fonds pour l’université.
Elle a commencé ses études universitaires dans un programme d’arts à l’université McMaster mais est retournée à Montréal après seulement un an du programme. Elle s’est ensuite inscrite dans le programme d’agriculture au Collège Macdonald de l’université McGill. Non seulement était-elle la seule femme dans sa classe, mais on lui a aussi accordé la médaille académique du gouverneur général pour ses accomplissements dans sa deuxième année. Durant ses études, en plus d’être membre de la société de débats et la présidente de la société littéraire pour un an, elle est devenue la première femme membre de la société de protection des plantes du Québec.
Elle a reçu un baccalauréat en science de l’agriculture en 1918 tout en étant la première femme à compléter les exigences du diplôme au collège Macdonald. Elle est aussi une des premières femmes au Canada qui a reçu un diplôme en agriculture. Elle a continué son éducation au collège Macdonald et a reçu une maitrise en science en 1919. Pendant ses études, sa recherche a visé la rouille noire et son effet sur le blé. Cette recherche lui a permis d’obtenir une position à l’université de la Saskatchewan. Elle a complété son doctorat à l’université du Minnesota en 1922 et est devenue la première femme canadienne à obtenir un doctorat en sciences de l’agriculture.
Quand un laboratoire spécialisant dans la rouille s’est ouvert à Winnipeg, on a offert à Newton la possibilité de poursuivre sa recherche en prenant la tête du laboratoire. Pendant sa carrière, elle a écrit plus de 40 articles au sujet des pucciniales et a souvent participé à l’édition du journal Phytopathology. Sa recherche a aussi eu un immense impact au Canada en réduisant drastiquement la perte de blé annuellement. Avant ses découvertes, le Canada perdait plus de 30 millions boisseaux à cause des pucciniales. À sa retraite, ses découvertes avaient permis d’éliminer la perte presque entièrement.
Ses accomplissements ont été reconnus quand elle a été élue comme membre de la Société Royale du Canada en 1942. Elle est la deuxième femme à recevoir cet honneur. Elle est plus tard devenue la première femme, et la première diplômée d’un collège d’agriculture à recevoir la médaille Flavelle de la société.
Même si elle aimait son travail et appréciait la renommée découlant de ses découvertes, les années passées en proximité des spores de rouille ont empiré une maladie respiratoire la forçant à prendre sa retraite en 1945. Malgré la détérioration de sa santé, elle a déclaré qu’elle n’hésiterait pas à tout refaire de la même façon. Elle s’est éventuellement éteinte à Victoria en 1971.
Photo:
https://en.wikipedia.org/wiki/Margaret_Newton
https://www.collectionscanada.gc.ca/women/030001-1411-e.html
http://www.thecanadianencyclopedia.ca/en/article/margaret-newton/
Image source: http://www.manitobaaghalloffame.com/ahofmember/newton-margaret/