Frances Gertrude McGill était une pionnière dans le domaine de la médecine légale et était connue sous le titre du « Sherlock Holmes de la Saskatchewan. »
Née à Minnedosa au Manitoba en 1877 et élevée sur la ferme familiale, McGill a assisté à un collège des enseignants et a brièvement travaillé comme enseignante afin de financer ses études supérieures. Elle a suivi d’autres membres de sa famille et a commencé une carrière dans le domaine médical : un de ses frères était médecin et une de ses sœurs, infirmière. Elle a gradué de l’école de médecine à l’Université du Manitoba en 1915 et a gagné la médaille d’or Hutchison pour la moyenne académique la plus élevée.
L’année suivante, McGill a interné à l’Hôpital General de Winnipeg et a reçu l’opportunité de faire des études supérieures au Laboratoire provincial du Manitoba. Elle est devenue experte dans le domaine de la bactérie et, en 1918, a accepté le poste de bactériologiste provinciale au Département de santé de la Saskatchewan.
En 1920, elle a accédé au poste de pathologiste provinciale et, deux ans plus tard, a été promue au poste de directrice des Laboratoires de la Saskatchewan, où elle a concentré ses efforts à l’enquête des morts suspectes. Elle a souvent travaillé avec les gendarmes, au niveau local et au niveau national, comme la GRC, et était reconnue comme un excellente criminologiste. McGill était bien connue pour ses testaments judiciaires ainsi que ses méthodes d’enquête rigoureuses qui ont prouvé l’innocence ou la culpabilité des individus en cour. Un instant mémorable est lorsqu’elle a prouvé l’innocence d’un homme accusé de meurtre en établissant que la victime avait volé le fusil de l’accusé et s’était suicidée. Le sang qui avait été trouvé sur l’accusé était celui d’un animal et il n’avait aucun lien avec la mort de la victime.
Pendant ses nombreuses enquêtes, McGill a voyagé par plusieurs moyens incluant un traineau à chien, une motoneige et un avion flottant. Elle a perdu une grande partie de sa charge de travail quand la GRC a ouvert son propre laboratoire médico-légal en 1937; elle a toutefois continué son travail avec les forces policières municipales jusqu’à sa retraite du poste de pathologiste provinciale en 1942. Par contre, pour cette femme extraordinaire, la retraite n’était pas une période inactive. Dr McGill avait plusieurs loisirs, dont la chasse, la pêche, l’équitation et le bridge. Elle est aussi une des nombreuses femmes qui ait contribué à la guerre en tricotant des bas pour les soldats et en supportant de nombreuses associations.
Elle est retournée au domaine des sciences judiciaires en 1943 quand elle a remplacé le directeur du laboratoire médico-légal de la GRC qui est décédé soudainement dans un accident d’avion. On put bientôt l’apercevoir parcourant la Saskatchewan et résolvant des enquêtes une fois de plus. Elle a aussi eu un rôle dans l’entraînement et l’éducation de la prochaine génération de policiers et des détectives du Canada dans les domaines de la jurisprudence médicale, la pathologie et la toxicologie. McGill est considérée comme la première femme membre de la GRC. Quand un successeur a été trouvé pour le poste de directeur, elle est retournée à la retraite, mais a été nommée Chirurgienne honoraire de la GRC en 1946 et a continué de les servir en tant que consultante. Elle leur a prêté main-forte jusqu’à sa mort le 21 janvier 1959. Ses nombreux accomplissements démontrent son dévouement à la devise : « Think like a man, act like a lady, work like a dog » (Pense comme un homme, agit comme une dame, et travaille comme un chien – traduction libre). Dr Frances McGill est maintenant un membre du panthéon canadien des sciences et du génie.
Sources:
http://www.thewhig.com/2013/04/23/canadas-sherlock-holmes-of-forensic-science
https://en.wikipedia.org/wiki/Frances_Gertrude_McGill
https://www.collectionscanada.gc.ca/women/030001-1417-e.html
Image source: CBC, 2014. Taken from: https://i.cbc.ca/1.2838404.1416268415!/fileImage/httpImage/image.gif_gen/derivatives/original_220/frances-mcgill-science-and-tech-museum.gif