Dr James Miranda Stuart Barry est né Margaret Ann Bulkley à Cork (Irlande) en 1789. À une époque où très peu d’emplois étaient ouverts aux femmes, Bulkley a monté un complot pour étudier en médecine : se déguisant en homme et en adoptant le nom de son oncle, elle a pu entrer à l’école de médecine de l’Université d’Édimbourg où elle a gradué en 1812. Elle a convaincu l’université qu’elle était beaucoup plus jeune que son vrai âge afin d’expliquer son apparence physique, incluant sa pilosité faciale lacunaire.
Durant son adolescence, Bulkley a été éduquée comme gouvernante, mais, puisqu’aucun emploi n’était disponible, sa sœur et elle, avec l’aide des amis importants et ouverts de son oncle, ont créé un plan afin qu’elle puisse devenir médecin. Le 30 novembre 1809, elle devint donc James Barry et a vécu en tant qu’un homme jusqu’à sa mort, 56 ans plus tard.
Six mois après sa remise de diplômes, elle a joint l’armée britannique comme chirurgienne, et y est restée plusieurs années. Elle a servi au Cap (Afrique du Sud), mais elle a parcouru l’Empire britannique pendant sa carrière. Durant son service, elle a réorganisé la manière dont les soins médicaux étaient proférés, créant une emphase sur la santé publique, les normes d’hygiène et la diète. Ses méthodes ont été validées quand les soldats dont elle était chargée avaient le taux de récupération le plus élevé de la guerre de Crimée (1853-1856). Dr Barry a aussi exécuté une des premières césariennes dans laquelle la mère et l’enfant ont survécu à l’opération.
En 1857, Barry a été déployée au Canada comme inspecteur général des hôpitaux militaires, le plus supérieur des médecins militaires au Canada. C’était un emploi très important et le fait qu’elle l’ait obtenu malgré les difficultés auxquelles elle a fait face dans le passé est très impressionnant. Certains individus avaient même essayé de l’empêcher d’écrire ses examens finaux à l’école médicale, car ils croyaient qu’elle n’était qu’un jeune garçon. Elle a été très fortunée de connaitre des gens influents, certains desquels connaissaient son secret l’ont aidé à réaliser ses projets.
Pendant son temps au Canada, on croyait encore qu’elle était un homme, même si elle semblait être un individu étrange. Elle était petite et mince et son visage sans poil lui différenciait des autres. Elle pouvait souvent être aperçue conduisant dans les rues de Montréal avec son valet et son chien, Psyche. Malgré ses excentricités, elle était bien aimée par les soldats, car elle se battait pour avoir de meilleures conditions dans les hôpitaux et de la meilleure nourriture pour les troupes.
Sa santé l’a éventuellement forcé à retourner en Angleterre où elle y est décédée en 1865. C’est seulement quand ils ont préparé le corps pour l’inhumer qu’ils ont découvert sa tromperie.
Sources:
http://www.thecanadianencyclopedia.ca/en/article/james-barry/
http://www.amandanordman.com/familiars-1/
http://www.sciencemuseum.org.uk/broughttolife/people/jamesbarry
https://www.theguardian.com/books/2016/nov/10/dr-james-barry-a-woman-ahead-of-her-time-review
Image source: Museum Africa, Johannesburg. Taken from http://cdn.images.express.co.uk/img/dynamic/130/590x/secondary/barry-629242.jpg